Universalia évalue les activités de restaurations de l’état de droit et de réconciliation au cœur du relèvement de la Côte d’Ivoire

C’est à l’invitation du Fonds de consolidation de la paix (Peacebuilding Fund) des Nations Unies qu’une équipe d’Universalia composée d’Yvan Conoir et Patrick Zadi-Zadi a été invitée à évaluer les travaux du « Plan prioritaire pour la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire ». Avec l’appui du Bureau d’appui à la consolidation de la paix des Nations Unies et du système des Nations Unies au niveau local, le Plan appuie le retour progressif à l’état de droit, à la sécurité des populations et au processus de réconciliation communautaire dans l’ouest du pays, région la plus touchée par l’état de guerre prévalant depuis 2002, tout autant que par la « crise postélectorale » de 2010/2011.

Une fois actée l’élection du Président Alassane Ouattara en 2011, les Nations Unies ont appuyé au travers de diverses initiatives de consolidation de la paix les travaux du gouvernement en matière de restauration de l’état de droit et de la sécurité. Dans le cadre d’un partenariat triangulaire entre l’État de Côte d’Ivoire, le système des Nations Unies et l’ONUCI (Mission de l’Organisation des NU en Côte d’Ivoire), ceci s’est traduit par la restauration d’infrastructures administratives (préfectures, sous-préfectures) et de sécurité (commissariats de police), par la formation des nouveaux contingents des forces de sécurité déployés dans l’ouest du pays, mais aussi par la formation aux techniques de prévention et gestion de conflit des leaders traditionnels et autres membres de la société civile. Le programme a aussi appuyé le déploiement et la formation des effectifs de la Commission Vérité Dialogue et Réconciliation (CDVR) dont les travaux doivent aboutir à la réalisation de dizaines d’«enquêtes-auditions » au travers du pays pour faire ressortir la vérité sur les évènements qui se sont déroulés entre 2002 et 2011, donner la parole aux victimes, et dégager des conclusions sur d’éventuelles mesures de réparation et de pardon.

Un autre volet très important de la programmation a été – via l’UNICEF - l’appui aux autorités locales pour l’enregistrement des naissances des enfants qui n’ont pas été inscrits sur les registres d’état civil de 2002 à 2011 : 3,5 millions d’enfants sont concernés! Pour affirmer le droit des enfants à une identité et leur permettre de vivre une vie égale à celle des autres et éviter de les transformer en futurs apatrides, l’UNICEF et ses partenaires appuient les autorités ivoiriennes à la reconstitution des registres d’état civil dans plusieurs districts de l’ouest et du centre du pays. A l’issue de cette évaluation, le programme du Fonds de consolidation de la paix devrait s’orienter vers le développement d’une seconde phase d’appui au Plan prioritaire de consolidation de la paix en Côte d’Ivoire.